Il est temps de renoncer aux éoliennes

"Le beau pays de Fribourg est menace dans son intégrité comme le Jura. Le projet éolien risque de défigurer ses plus précieux paysages : Bellegarde, Semsales, Chätel-Saint-Denis, Schwyberg, etc. Depuis qu'il est question de se défaire des centrales atomiques, il est utile de faire des choix judicieux. Il est urgent que les autorités et la population ne soutiennent que les sources d'énergie capables de combler le manque ä venir: le solaire, le géothermique et la bioénergie. Le projet éolien souffre d'une disproportion inacceptable et rédhibitoire entre sa production minime et les dégâts durables qu'il provoque à la nature. Aucun de ses aspects (énergétique, financier, écologique, social) n'est défendable. Les autorités restent passives - complices ? - et la population risque d'être trompée par les arguments des promoteurs qui cachent la vérité.

II est temps de prendre conscience que la Suisse n'est pas un pays éolien, parce que nous ne disposons ni de vastes régions inhabitées, ni de vents suffisants En Europe, la Suisse est le pays où les vents sont les plus faibles. Des entreprises suisses installent désormais des éoliennes à l'étranger. Elles savent pourquoi. Allez voir le Mont-Crosin, région devenue lugubre et désertée. Le développement des énergies non destructrices est une grande opportunité économique et générera plus d'emplois que les éoliennes achetées à l'étranger. II est urgent de sortir de l'éolien, projet qu'il faut stopper définitivement. Une fois libérés de cette utopie aveugle, nous pourrons envisager l'avenir énergétique avec plus de sérénité et d'efficacité."

ERNEST GRELLER

Les Geneveys-sur-Coffrane (NE)

Source et original : courrier des lecteurs, La Liberté