Renouvelable, le paysage ne peut pas l'être...

SCHWYBERG - LAC NOIR - Prise à partie par un élu, l'association qui s'oppose au projet d'éoliennes au Lac-Noir lui répond.

"M. Nobs se trompe quand il écrit que l'association «Sauvez les Préalpes-Rettet den Schwyberg» est constituée de personnes «qui acceptent le nucléaire» (courrier du 1er février dernier). Il n'y a aucun rapport entre la question des éoliennes sur nos Préalpes et les centrales nucléaires.

Pour la Confédération, il est clair que l'énergie éolienne ne jouera pas un rôle important dans l'approvisionnement du pays. Elle lui attribue 600 GWh par an, 1% de la production totale de courant en 2035. Michael Kaufmann, directeur d'EnergieSuisse 2011-2020: «La Suisse n'est pas un pays à vent.»

Si l'on sait que les besoins en énergie électrique augmentent en moyenne de 1,3% ou de 23 GWh par an dans le canton (Fribourg), on comprend que la contribution en courant des neuf éoliennes projetées au Schwyberg (36 GWh) - voire de celles envisagées sur la Berra - deviendrait vite insignifiante, mais l'atteinte au paysage demeurerait! Dans le Programme national, l'accent est mis sur le potentiel énorme du solaire ou de l'hydraulique et sur l'efficience.

Le solaire ne saccage pas le paysage et les coûts ont baissé. Le remplacement des centrales nucléaires par le renouvelable est envisageable grâce au projet mondial «Desertec». Alors pourquoi sacrifier un fleuron touristique tel que le Lac-Noir et garnir les cimes autour de Fribourg d'installations industrielles produisant si peu de courant (0,05% de la production nationale!). L'énergie peut être renouvelable, le paysage ne l'est pas."

Dietrich Meyer, prés. «Sauvez les Préalpes»,

Marly, 13 février 2011

Source et original : courrier des lecteurs, La Liberté